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Le docteur Manzur Kadir Ahmed de GK Bangladesh, une organisation avec laquelle WSM travaille depuis de nombreuses années, lance un appel à l'occasion de la Journée mondiale de la santé pour que la lutte contre les géants pharmaceutiques ne soit surtout pas abandonnée. «Dans la production de médicaments, la santé et le bien-être des personnes devraient passer en premier. Ce n'est pas du tout le cas aujourd'hui. Nous continuerons à nous opposer à la recherche du profit des entreprises pharmaceutiques, mais il est important que nous le fassions ensemble.»

Le Bangladesh n’est pas seul à subir cette politique du profit. En Belgique aussi, les médicaments sont de plus en plus souvent indisponibles. Bien qu'efficaces, ils sont retirés du marché parce qu'ils ne rapportent pas assez d'argent. De nombreux médicaments ne sont pas mis sur le marché parce que les entreprises pharmaceutiques n’y trouvent pas leur compte. La de l’offre et de la demande échoue et le patient souffre. Pour les personnes vivant dans la pauvreté et pour les maladies particulièrement répandues dans les pays à faible revenu, il s'agit d'un véritable désastre.  

 

"Les géants de l'industrie pharmaceutique font des choix en fonction des profits qu'ils pourraient réaliser. Ils développent des traitements qui rapportent de l'argent, pour des patients qui peuvent les payer. Ils se concentrent principalement sur les maladies chroniques telles que le diabète, l'hypertension artérielle, la polyarthrite rhumatoïde et le cancer, dont le traitement peut prendre beaucoup de temps. Le monde pharmaceutique s'intéresse moins à l'innovation et à la production de médicaments destinés à traiter les maladies qui touchent les populations des pays à faible revenu ou les pauvres des pays à revenu élevé. La pandémie de Covid-19 a suscité un intérêt accru pour les maladies infectieuses et les vaccins, même si c'était principalement pour maximiser les profits de la pandémie. 

 

Dans l'industrie pharmaceutique, les brevets et autres droits exclusifs sont utilisés par les multinationales pour imposer leur domination technologique et tirer d'importants profits de leur monopole. Cette maximisation des marges bénéficiaires rend les connaissances scientifiques de plus en plus inaccessibles. En conséquence, de nombreux médicaments essentiels risquent de ne jamais être développés. La plus-value monétaire l'emporte sur l plus-value sociale et humanitaire, de sorte que les géants pharmaceutiques privent une grande partie de la population mondiale d'une vie saine.  

 

GK a toujours plaidé en faveur de politiques nationales et mondiales visant à fournir des médicaments essentiels à chaque citoyen. Pour mettre cette vision en pratique, nous avons commencé à produire nous-mêmes des médicaments il y a longtemps. Avec le soutien de la communauté nationale et internationale, nous avons finalement réussi à vaincre la résistance des entreprises pharmaceutiques. La politique nationale en matière de médicaments de 1982 a été considérée comme révolutionnaire et appréciée par les experts en santé du monde entier. Cette position audacieuse contre la manipulation des géants pharmaceutiques a contribué à renforcer la capacité de production locale de médicaments et a fait du Bangladesh un pays exportateur de produits pharmaceutiques. 

 

Mais la cause n'est pas gagnée. L'attitude des entreprises pharmaceutiques locales en pleine croissance ressemble de plus en plus à celle des multinationales. GK continue de plaider en faveur de la garantie de tous les médicaments essentiels pour chaque citoyen, avec un principe directeur : la santé et le bien-être des personnes. Nous continuons donc à nous opposer aux politiques cyniques des grandes entreprises pharmaceutiques qui empêchent la réalisation de cet objectif. Un clou que nous devons continuer à enfoncer ensemble".